2024... Fallait pas m'embêter (Tome 2)
J’avoue que j’attendais avec une certaine impatience la suite des aventures de Tom car j’avais été complètement sous le charme de « Le jour où je serai orphelin » de Christine Adamo, une autrice que j’adore ! Un « petit chef d’œuvre ciselé très original, un vrai OLNI, objet littéraire non identifié » comme je disais dans ma chronique à l’époque. On retrouve donc ici, Tom, petit garçon surdoué de 10 ans, qui s’exprime avec ses mots et ses tournures de phrases d’enfant. On le retrouve exactement au moment où on l’avait laissé. Le père-de-maman est mort et c’est son enterrement. Avant d’aller plus loin, il est à noter que lire « Le jour où je serai orphelin » avant « Fallait pas m’embêter » est indispensable pour la bonne compréhension de l’histoire et le plaisir de lecture. Après de nouveau une petite adaptation rapide à l’écriture particulière de Christine pour se mettre au niveau de Tom, nous voilà reparti à suivre Tom dans sa vie quelque peu chaotique. Son objectif est toujours de partir vivre dans les Ardennes avec son papa et son chien Bismuth. Mais pour l’instant, toutes ses demandes et tentatives ont échoué. Il est toujours coincé à Neuilly chez sa mère, une prof de maths assez rigide qui boit du whisky qui sent l’eau-de-punaise depuis le divorce et qui n’écoute pas du tout les aspirations de son fils et ne lui apporte aucune affection. Agnès, une amie de sa mère, divorcée d’un certain JC, lui propose de venir avec Tom et sa fille Gigi en vacances dans une grande maison sur une île pour se détendre un peu après le décès de son père. En arrivant, le fameux JC est sur place. Ce qui n’était pas prévu. C’est donc ainsi que la mère de Tom et JC font connaissance et se rapprochent. Ce qui arrange bien Tom dans un premier temps car il espère que les deux amoureux vont vouloir se débarrasser de lui et que donc il ira enfin vivre dans les Ardennes, à La Neuville-aux-Haies avec papa et Bismuth. Mais cela ne va pas vraiment se passer comme Tom l’espérait. Je ne vous en raconte pas plus, car ce serait gâcher le suspense et les nombreux rebondissements de ce petit livre toujours aussi atypique et délicieusement borderline. J’avoue être attendrie par Tom, même avec ses côtés légèrement psychopathes. Franchement, ce n’est pas vraiment de sa faute. Au-delà de l’écriture vraiment originale, cette histoire de Tom nous parle aussi de maltraitance d’enfants à travers la situation de Tom mais aussi de son amie Gigi, un peu différente et pas très jolie, que ses parents n’aiment pas vraiment, surtout le fameux JC. Il est tout simplement odieux et cruel. J’ai eu très souvent le cœur serré en lisant ce qu’il arrivait à Gigi. Un livre profond qui nous parle au détour des réflexions de Tom de faits de société comme la solitude, la pauvreté, l’environnement… Bref, j’ai beaucoup aimé ! J’espère de tout cœur une suite… Oui oui, Christine, une suite STP ! A découvrir pour sortir un peu des sentiers battus et pour un très bon moment de lecture. Fallait pas m'embêter selon Lilou, de Ma Passion Les Livres
Depuis « Le Jour où je serai orphelin » Tom, 10 ans et des cacahuètes, HPI et un tantinet psychopathe, n’a pas changé d’ambition : il veut vivre avec son père et Bismuth dans les Ardennes !
D’ailleurs, il entrevoit un espoir car sa mère, l’austère et psychorigide Marie-Céline a un amoureux. Alors, s’ils se marient et qu’ils font un bébé, ils se désintéresseront de lui et l’expédieront à la Neuville-aux-Haies !
Toutefois, les choses ne vont pas se passer exactement comme Tom l’a prévu…
Quel bonheur (sadique et coupable) de retrouver ce petit Tom à la fois désarmant et inquiétant de sincérité ! Ne vous fiez pas aux apparences ; le roman est court, le style enfantin (comme il est difficile d’écrire avec un syntaxe fautive sans paraître artificiel !) mais la pensée est profonde.
Sans doute que Tom est un monstre, mais qui l’a fabriqué ? Cette mère qui en fait un singe savant, le privant d’enfance et lui bourrant le crâne, sans jamais un geste tendre ni l’autorisation d’une insouciance ? Fait-elle cela pour lui ou pour son prestige personnel ? Est-ce cette institution privée qui transforme les enfants en bêtes à concours pour formater les élites de demain en privilégiant les neurones au détriment des émotions ?
A l’opposé de ce schéma lisse et brillant, Gigi, dont le père a honte car il la trouve grosse, laide et idiote, et il ne se prive pas de le lui dire, entamant gravement son estime d’elle-même. Le laxisme dont elle pâtit est aussi maltraitant que l’hyper contrôle dont Tom est l’objet.
D’un extrême à l’autre, Christine Adamo s’attaque aux méfaits des tendances éducatives, qu’elles soient autoritaires ou au contraire anti-autoritaires, elles sont néfastes au développement normal de l’enfant.
Mais rassurez-vous, le livre est très drôle (les titres des chapitres sont des petits bijoux) servi par les réflexions cocasses de Tom et de Gigi et les conséquences aléatoires des choix des uns et des autres.
Bref, une suite à la hauteur du 1er volet (ce qui est rare), touchante, hilarante et profonde. Je recommande +++ . Par Les pépites de Meredith
2022... Le jour où je serai orphelin (Tome 1)
L'histoire est simple mais l'écriture fait mouche. Comme c'est un enfant qui parle, cela apporte une dimension encore plus glaçante à l'ensemble. Certains passages sont dérangeants, mettent mal à l'aise, preuve que l'autrice a réussi son pari de nous captiver de la première à la dernière page. Le jour où je serai orphelin est un excellent roman, un coup de cœur que je vous recommande sans aucune hésitation. (Babelio, Coquinette 1978)
Je vous recommande très chaudement cette lecture étonnante, perturbante et finalement très touchante (…). C'est un condensé d'humour noir, d'enfance blessée, d'intelligence, de souffrance familiale, de nature et de cruauté. (Ma Passion Les Livres, Lilou)
...
2021.... Les usurpatrices
La sauce prend, elle a du corps et dégage de puissants effluves. D'amour, en premier car c'est ce qui fait tourner le monde. Et le détruit, paradoxalement. de compassion et d'empathie, pour des êtres différents, percevant leur environnement au travers de filtres qu'il faut décoder. Et enfin de musique sacrée. Comment ne pas être sous le charme de l'Ave Maria dit de Giulo Caccini composé par Vladimir Vavilov, terriblement bien adapté à l'ambiance de cette superbe fiction. Babelio, La Vie Est Un Long Fleuve Tranquille
2015-2016/17.... L'équation du chat
Suspense permanent, images judicieuses, écriture recherchée, simple mais visant juste, (...) humour, poésie et codes du suspense. Un polar édifiant et passionnant. (quatresansquatre.com, Patrick Cargnelutti)
Dans la théorie quantique (...), il est impossible de définir un objet par sa position car le fait de l'observer le transforme et donc rend impossible de le définir "réellement". Cela a été symbolisé par un chat qui se trouve dans une boîte : en ouvrant la boîte, on peut déclencher sa mort. Dans la boîte, il est soit vivant soit mort. En théorie quantique, il est vivant et mort à la fois, et le fait d'ouvrir la boîte fige une seule solution. (...) L'Équation du chat est un roman qui emprunte aussi sa structure à l'univers quantique. En effet, si l'on observe un crime, on transforme l'expérience et l'on ne peut retrouver son meurtrier. L'enquête policière se décale vers une enquête scientifique, c'est-à-dire la longue description passionnante et expliquée avec des exemples simples de la "fabrication" de la théorie quantique. C'est cet aspect plus particulièrement qui peut être à même de séduire le lecteur. Mais le roman a un second point d'ancrage : sa description des mécanismes annexes de la science ou comment obtenir des subventions et comment promouvoir sa propre unité de recherche. À travers la course des savants pour boucler leurs projets, dont on sent à la fois le caractère crucial et peutêtre l'aspect fantasmatique, se décrit une comédie humaine comme chez les universitaires de Lodge, entre envies scientifiques, pulsions sexuelles, relations dominantsdominés et petits conforts personnels. Même s'il existe une réponse au final et que l'on comprend qui est le tueur et même ses motivations psychanalytiques, L'Équation du chat ressemble à un félin qui retombe toujours sur ses pattes et sait louvoyer : le meurtre, sa découverte et sa résolution sont autant de signes discrets, de petits coups de griffe à l'intérieur d'une histoire qui raconte habilement autre chose. www.k-libre.fr, Laurent Greusard
L'équation du chat, une énigme quantique à la mécanique bien huilée... Pourquoi ce livre? Parce qu'on rencontre un panel de personnages très variés qui vont se croiser au cours de l'histoire. Pour la (re)découverte de la mécanique quantique grâce à des exemples très imagés et accessibles à tous. Parce que l'action se déroule en une seule journée à laquelle se mêlent des flash-back de 80 ans dans le passé: le rythme de l'histoire en devient très intéressant. www.20minutes.fr
...
2009... Web mortem
Entre réel et virtuel, Web mortem est un thriller original et réussi. Il entraîne le lecteur dans une partie angoissante où le maître du jeu mêle de curieuses scènes de crime à des langues et des histoires oubliées. Vous ne verrez plus la Toile de la même façon... (Paris-Match, "Littérature, notre sélection estivale pour ne pas bronzer idiot !") - IMG
Christine Adamo s'affronte ici à un genre récent, où les réussites sont rares, le cyber-thriller, où ce qui se déroule dans la réalité virtuelle influence le monde réel. Elle s'en tire moins bien que Dantec (Les Racines du Mal), mais nettement mieux que tous ceux ayant sévi entre-temps. Un agréable moment d'évasion, au son d'une écriture plaisamment familière. Le Figaro Magazine, Les huit grandes enquêtes à suivre cet été, Alexis Brocas - IMG
Si Web Mortem lorgne du côté des jeux à énigmes du passé, type Da Vinci Code, et se plaît à élaborer une intrigue à la Fred Vargas, Adamo a su garder toute sa singularité dans ce ping-pong entre énigmes scientifiques et policières qui faisait le prix de ses premiers romans. Ainsi suit-on un éminent professeur de l'université écossaise de Saint Andrew accusé du meurtre de sa maîtresse, troisième d'une série de tueries rituelles perpetrées sur le campus, tandis qu'un mystérieux jeu vidéo ayant un lien avec les langues babylonniennes semble mener la danse... De nouvelles noces rouges entre sciences et polar. Le Magazine Littéraire, Hubert Prolongeau
...
2006... Noir austral
Intrigante intrigue qui se penche avec passion et intelligence sur l’évolution de notre espèce... De nouvelles noces entre le pur divertissement et les questions scientifiques fondamentales. Une sorte de rêve de Darwin. (Elle, Hubert Prolongeau)
Noir Austral, replongeant au coeur même de l'histoire des Aborigènes d'Australie, élève la paléontologie au rang du roman noir, mêlant avec brio l'enquête policière au mystère de l'évolution de l'humanité. Aussi passionnant qu'instructif... (Le Monde, G. Me.) lemonde.fr
Rien de tel que ce polar original pour aborder l'Australie. (...) Christine Adamo offre avec ce deuxième roman un véritable voyage spatio-temporel. (Lire, Delphine Peras)
...
2005... Requiem pour un poisson
Aventure digne de Jules Verne, pleine de ténèbres, de meurtres et de mystères... de suspens, de rebondissements, de terreurs inattendues… (Le Canard enchaîné, André Rollin)
Pour son premier livre, Christine Adamo réussit un coup de maître. Réservez une nuit blanche pour déguster ce poisson. Passionnantes aventures scientifiques.... (Rolling Stones, Patrick Foulhoux)
Christine Adamo réussit un polar vigoureux et passionnant (...). L'aventure commence en 1938 quand un chalutier récupère dans ses filets un monstre à écailles pourvu de nageoires comme des pattes. Elle se poursuit à Paris et à Londres dans des laboratoires où des hommes et des femmes sont prêts à s'entre-tuer pour imposer leur thèse sur le fossile vivant nommé cœlacanthe. L'ichtyologie plutôt que le Da Vinci Code. Qui dit mieux ? (Telerama, Christine Ferniot)
...